InfraBIM Open va se tenir à Lyon en 2021. Le projet national MINnD, géré par l’IREX est un des co-organisateurs de cette 4ième édition avec BS France et BS Finlande. Cette édition concrétise les liens tissés entre les acteurs de la construction française et finlandaise, au début des années 2010, à travers InfraBIM (Nordic Workshop, 30/11/2011, Helsinski). Le PN MINnD – fort de 59 partenaires – est en charge de la programmation d’IBO21. Le Comité de programme a défini l’appel à communications et les modalités de sélection. Les meilleurs spécialistes du domaine seront sollicités pour participer à l’évaluation des propositions et animer les débats.
L’openBIM : un triple constat
L’openBIM se définit par :
- une approche par les modèles – les IFC – qui débouche sur la mise à disposition des informations pour décrire l’asset numérique
- une approche par les processus – l’ISO 19650 – qui suit les processus normalisés des contrats.
Cette approche confirme l’intérêt de l’approche par les modèles : elle fait bien supporter la traçabilité des processus, essentielle pour la confiance, par les modèles eux-mêmes grâce aux IFC. Y contribuent aussi l’Information delivery manual (IDM) qui décrit les données à fournir au modèle, les data dictionnaries qui gèrent la qualité de la sémantique métier et les outils tels que le BIM Collaboration Format (BCF) qui portent l’échange de données du travail collaboratif.
Maturité et convergence nécessaire
Aujourd’hui les travaux pour développer l’openBIM ont atteint un niveau de maturité important comme le prouve l’ISO 19650 parties 1 et 2, publiée en 2019, qui apparait déjà dans les appels d’offres et la finalisation de l’IFC 4.3 prévue pour 2021.
Les retours d’expérience des premiers déploiements sur des opérations Infras réelles soulignent que l’openBIM ne devra pas se limiter au BIM : les IFC à eux seuls ne pourront porter toute la représentation de l’infrastructure. L’openBIM doit être complété par d’autres modèles ou standards (Citygml, Sensor GML, PLCS, etc…) et convergé avec l’openSIG.
Bas carbone et IoT : lignes directrices européennes
L’Europe s’est saisie de la transformation digitale de la Construction et propose un calendrier de projets-programmes (Digiplace, GAIA X, Open CDE, etc…). lié à l’urgence climatique et au besoin de monitoring d’un jumeau numérique à travers des plateformes numériques Avec la problématique de la trajectoire bas carbone et celle des infrastructures connectées, le BIM se trouve donc en interaction forte avec des approches, elles-mêmes complexes. Cela oblige à prendre en compte des interactions entre différents filières et sous-systèmes, rendant l’ingénierie système cruciale et spécifique.
L’enjeu de la mutualisation
L’heure n’est plus seulement aux preuves de faisabilité. Les conditions de réussite et d’amélioration des différentes productivités sont maintenant à rechercher de façon systématique. A l’heure du déploiement du BIM dans les projets, d’expérimentation des plateformes, aucun angle d’exploration ne peut être négligé. Une démarche pragmatique doit s’imposer avec un partage collectif des connaissances au fur et à mesure de leur acquisition : c’est l’objectif d’InfraBIM Open, de proposer des communications montrant la maturité de l’openBIM et celle des innovations qu’il génère.
Candidatez aux communications IBO21
(avant le 15 mars 2021)